Le ministre de l’éducation nationale a annoncé, jeudi 5 avril, ses orientations pour la réforme du premier cycle de l’enseignement secondaire. Pour "lutter contre l’ennui", les élèves de 5e et de 4e suivront des "it
Le ministre de l’éducation nationale a annoncé, jeudi 5 avril, ses orientations pour la réforme du premier cycle de l’enseignement secondaire. Pour "lutter contre l’ennui", les élèves de 5e et de 4e suivront des "itinéraires de découverte" deux heures par semaine ; en 3e, ils choisiront 15 % de leurs cours.
APRÈS de longs mois de réflexion, Jack Lang a présenté, jeudi 5 avril, ses orientations "pour un collège républicain". Son ambition : "bâtir un collège pour tous qui soit en même temps un collège pour chacun". De la gauche plurielle à une partie de la droite, chacun, ou presque, pourra effectivement trouver un motif de satisfaction au fil des quelques grands principes réaffirmés par le ministre de l’éducation nationale. Ainsi, Jack Lang défend "une ambition commune pour tous les élèves", proposant "un parcours de formation qui concilie les exigences pour tous et la pluralité des itinéraires pour les atteindre". Pour couper court aux polémiques de ces dernières semaines sur l’orientation précoce, le ministre affirme qu’"il ne saurait être éintroduit, sous quelque forme que ce soit, un palier d’orientation en fin de 5e". Les pressions exercées en ce sens par Jean-Luc Mélenchon, le ministre délégué à ‘enseignement professionnel, soutenu par une partie des enseignants, n’auront donc pas suffi. Ce dernier n’était d’ailleurs pas présent à la conférence de presse, jeudi matin, dont la date, confirmée au dernier moment par M. Lang, coïncidait avec un déplacement de M. Mélenchon, de plusieurs autres ministres et de Lionel Jospin au Brésil.
Les classes de 5e et de 4e, qui composent le "cycle central" du collège depuis 1995, formeront donc "un tout indissociable", insiste M. Lang. Il reconnaît vouloir s’extraire des "faux débats qui, sous couvert de modernité, viseraient à organiser des filières de ségrégation et à transformer le collège en une sorte de gare de triage". Ses décisions ne touchent donc quasiment pas aux structures du collège. Toutefois, sans jamais prononcer l’expression très controversée de "collège unique", le ministre affirme "en préserver l’idéal en le métamorphosant". "J’ai souhaité donner aux équipes des leviers de changement", explique-t-il. Les mesures annoncées modifient avant tout les approches pédagogiques et éducatives, afin de tenir compte de la diversité des collégiens. L’hétérogénéité des élèves, tant redoutée par les enseignants, devrait donc être mieux "gérée"
Eleonora Panto