Pubblicato su Le Monde Interactif mercoledì 18 settembre 2002
La presse en ligne commence à trouver son équilibre. Pourtant, il reste difficile de savoir quels contenus les internautes sont disposés à acheter. C’est pour faire face à cette incertitude que l’idée des “réseaux de contenu premium” commence à s’imposer.
La presse en ligne aurait-elle enfin trouvé son modèle économique ? A la lecture de deux récents rapports, on serait tenté de le croire. Selon le groupe de conseil multimédia Innovation, la proportion de sites de publications traditionnelles ayant atteint l’équilibre augmente (63 % aux Etats-Unis, 42 % pour l’ensemble du monde). Par ailleurs, selon la Online Publisher Association (OPA), les internautes américains, dont l’évolution est en général suivie par les autres, dépensent deux fois plus d’argent qu’il y a un an pour acquérir du contenu.
Mais, sur la Toile, la publicité contribue onze fois plus à la rentabilité des journaux en ligne que dans la presse traditionnelle, où la proportion n’est que de trois à un. Pressés de trouver une solution pour sortir de la crise, les médias en ligne sont tentés de conclure que le moment est venu de faire payer l’accès au contenu, sur tout ou partie de leur site. Un choix simple, mais dont la mise en œuvre risque de réserver des surprises désagréables.
L’état des lieux d’abord : au début septembre, on comptait 1700 sites de contenu payant aux Etats-Unis. Les revenus sont très inégalement répartis puisque les 50 premiers ramassent 85 % du pactole (les 100 premiers raflent 97 %). Le Wall Street Journal, pionnier du contenu payant, affirmait avoir 646 000 abonnés au 30 juin dernier et en a profité pour augmenter le prix de l’abonnement (qui est passé de 59 à 79 dollars par an). Consumer Reports, le site de la revue de défense des consommateurs, déclarait en avoir 600 000 (abonnement annuel de 24 dollars) à la mi-août. A l’autre extrême, Salon.com, le site chéri des intellectuels de la Côte ouest, comptait 39 500 abonnés payants à la fin mars 2002, pour 3,6 millions de lecteurs différents chaque mois.
Il reste néanmoins difficile de savoir quels contenus les internautes sont disposés à payer. L’OPA estime qu’ils payent volontiers pour obtenir des informations concernant directement leur travail ou leurs centres d’intérêt (recherche de partenaires, sports). Moins de 8 % de l’argent va à l’obtention d’informations générales. Et sur les sites d’information, les incitations à payer correspondent à des motivations différentes, voire opposées. Salon.com propose un espace sans publicité, et une plate-forme pour ceux qui souhaitent s’exprimer publiquement. Le New York Times mise, lui, sur le fait que les internautes paieront pour accéder à ses contenus “premium”, qu’il s’agisse de documents multimédias ou de l’accès aux archives.
Tous les groupes de presse passant du gratuit au payant au même moment, les usagers risquent d’être déconcertés. Steve Outing, chroniqueur de la revue Editors and Publishers et animateur du blog collectif E-Media Tidbits, déclare : “Si trop de sites essayent de passer au payant – et c’est bien ce qui semble sur le point d’arriver -, la plupart seront déçus.” C’est d’autant plus vraisemblable que la question du règlement est loin d’être réglée.
Pubblicato su mercoledì 18 settembre 2002
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