Des cédéroms toujours plus ludiques pour les enfants

Pubblicato su Le Monde Interactif venerdì 24 maggio 2002

Finis les titres éducatifs trop rébarbatifs. Les enfants sont à la recherche de jeux de découverte favorisant l’interactivité et un apprentissage sans lourdeurs.

Traditionnellement destinés aux adolescents ou aux jeunes adultes, les logiciels ludiques ont aujourd’hui élargi leur audience. Au point que même les bébés de 12 mois peuvent s’y mettre grâce à des jeux adaptés à l’éveil de la génération couches-culottes. Pour les éditeurs, cette volonté de proposer des jeux pour les enfants n’est pas anodine. Elle permet de familiariser ces derniers avec des personnages et des pratiques de jeux qui pourront les accompagner jusqu’à l’âge de 12 ans. Et le succès est au rendez-vous.

En 2001, les logiciels destinés aux enfants de moins de 12 ans, regroupés dans la catégorie éducation, ont représenté 21 % des ventes totales de cédéroms en France, selon l’institut d’étude de marché GFK. Soit 2,5 millions de logiciels vendus. “La catégorie éducation a explosé ces trois dernières années et cela grâce à la forte progression du segment ludo-éducatif”, commente Estelle Meimoune, analyste chez GFK. Les autres logiciels éducation, lecture, apprentissage des langues ou soutien scolaire, connaissent quant à eux un déclin régulier. Car la tendance de ce marché est en train d’évoluer. Plus question d’apprendre sans s’amuser. Ni de retrouver devant son écran les fastidieux cours du tableau noir.

Cette demande pour des contenus toujours plus ludiques de la part des écoliers du primaire et des petites classes du collège est récente. “Les enfants de plus de 6 ans rejettent les titres trop éducatifs et préfèrent les jeux de découverte, qui leur permettent par ailleurs d’acquérir diverses compétences, souvent non scolaires, et cela sans qu’ils s’en rendent compte”, explique Christophe Authiat, responsable produits à la Fnac juniors. Parmi les meilleures ventes de logiciels ludo-éducatifs, on trouve toutefois des titres avec un contenu pédagogique fort, comme la série des Adibou. Le succès de la gamme phare de Vivendi Universal Interactive Publishing, qui arrive systématiquement dans le peloton de tête des ventes, tous âges confondus, n’est pourtant qu’un épiphénomène, selon Christophe Authiat, “Les Adibou sont des titres à part, au contenu remarquablement complet, autant ludique qu’éducatif. Les autres gammes qui ont voulu l’imiter ne marchent pas aussi bien auprès des 6-12 ans.”

AUTOUR DU DESSIN ANIMÉ

Quels sont alors les cédéroms qu’il faut offrir aux joueurs en herbe pour ne pas risquer de les lasser ? La solution de facilité consiste à piocher parmi les nombreux titres construits autour de personnages de dessins animés ou de jouets pour enfants. Depuis un an et demi, ces personnages bien-aimés des enfants n’en finissent pas d’occuper le marché du cédérom. Chez Walt Disney, chaque nouveau dessin animé ou film d’animation paru sur les écrans donne ainsi naissance à une version sur cédérom – Atlantide l’Empire perdu (Disney Interactive, 37,95 € ) l’an passé ou Monstres and Cie (29,99 € ) plus récemment. L’exploitation d’une licence n’est pourtant pas un gage de succès ni de qualité. Généralement développés trop vite, ces jeux se contentent le plus souvent d’exploiter un nom connu au détriment de la jouabilité et de l’intérêt du jeu. Les cédéroms Barbie sortis l’an dernier chez Vivendi Universal Interactive Publishing (VUIP) connaissent ainsi un succès mitigé. En revanche, les 7-12 ans, habitués des parutions Bayard Presse, retrouvent avec plaisir les aventures de Tom-Tom et Nana, ou de l’Inspecteur Bayard, sur l’écran de l’ordinateur.

Chez Emme Interactive, qui édite de nombreux cédéroms créés à partir de livres connus comme les aventures du poisson Arc-en-ciel ou de la petite souris Justine, la collection qui marche le mieux est une création propre aux studios internes de la marque. La série de L’Oncle Ernest, composée de trois titres, s’est ainsi vendue à plus de 300 000 exemplaires dans le monde depuis 1998, date de sortie de la première aventure de cet oncle baroudeur. Depuis octobre 2001, L’Album secret, Le Fabuleux Voyage et L’Ile Mystérieuse de l’Oncle Ernest sont regroupés dans un coffret, La Trilogie de l’Oncle Ernest, qui se place systématiquement parmi les meilleures ventes dans les magasins spécialisés.

Leggi tutto l’articolo

Pubblicato su venerdì 24 maggio 2002